top of page

Qu’est-ce qui affecte la santé des pollinisateurs?

On pourra être surpris d’apprendre qu’au Canada, l’apiculteur moyen s’attend à perdre au moins 10 à 15 % de ses ruches au printemps. Bien que personne n’aime à penser au fait que de très grands nombres d’abeilles meurent, cela se produit de façon normale dans chaque colonie et est la résultante d’un certain nombre de facteurs.

​

Les ravageurs et les parasites

La plus grande menace à la santé de l’abeille est l’acarien Varroa.

​

Ce parasite se nourrit avant tout sur l’abeille en s’attachant à son corps et en buvant le sang à la fois des adultes et des jeunes. Les varroas affaiblissent les abeilles et raccourcissent leur durée de vie, rendant ainsi difficile la survie des colonies au processus d’hibernation. De plus, ces acariens répandent des virus dans toute la ruche et peuvent être transportés dans d’autres ruches par des ouvrières à la dérive.

 

La météo et le vent

Quand les hivers sont beaucoup plus froids et plus longs qu’à l’habitude, il devient alors plus difficile pour les colonies de survivre. Afin d’aider les abeilles mellifères à survivre, les apiculteurs suppléent aux mesures naturelles prises par les membres de la ruche pour se préparer aux mois d’hiver. Cela comprend notamment l’enveloppement des ruches, la fourniture de sucre additionnel à l’automne et un apport abondant en aliments au printemps. Des conditions rigoureuses, comme le vent, peuvent aussi affecter les cultures et réduire la quantité d’aliments disponibles pour les abeilles.

​

Les maladies

Les bactéries, les champignons pathogènes et les virus peuvent infecter les colonies d’abeilles de la même façon qu’ils affectent les humains. Certaines maladies, comme le virus des ailes déformées, le virus de la paralysie chronique des abeilles, et même des maladies des plantes comme le virus de la tache annulaire du tabac, peuvent avoir des effets adverses sur les abeilles mellifères en rétrécissant leurs ailes, ce qui empêchera les butineuses d’aller recueillir des aliments ou réduira la compétitivité des bourdons. Ces maladies peuvent se répandre par contact étroit entre les abeilles ou par des acariens Varroa infectés; elles peuvent rapidement envahir une colonie entière par la suite. De la même façon, des maladies bactériennes comme la loque américaine peuvent réduire les capacités des jeunes de la colonie, ce qui limitera grandement la croissance de la ruche. De même, des champignons pathogènes comme le Nosema peuvent affecter des colonies entières de façon importante.

​

Les pesticides

Bien que les innovations en matière de technologie des pesticides signifient que ceux-ci sont devenus plus sécuritaires au cours des années, ils pourraient tout de même affecter les colonies d’abeilles s’ils sont mal employés. Les pesticides qui pourraient être susceptibles d’affecter les abeilles doivent comporter des mesures de sécurité sur leur étiquette. Certains pesticides sont utilisés par les apiculteurs afin que ceux-ci protègent leurs ruches des infestations de parasites. Toutefois, ces pesticides pourraient aussi affecter la santé des abeilles mellifères; ils doivent donc être employés avec précaution, et la bonne dose doit donc être appliquée au moment approprié.

​

Ressources alimentaires insuffisantes

Un des plus grands dangers des mois d’hibernation est le manque de nourriture. Les colonies d’abeilles mellifères travaillent fort au cours des mois d’été afin de recueillir du nectar et du pollen et de prendre soin de leurs jeunes. La majeure partie du pollen est entreposée près du couvain ou servie aux larves en développement afin de s’assurer qu’elles deviendront de nouvelles butineuses productives. La plus grande partie du nectar qui arrive à la ruche est séché et stocké sous la forme de miel afin de soutenir la colonie au cours des mois froids de l’hiver, lorsque le butinage est impossible. Si l’apiculteur retire la majeure partie du miel entreposé pour sa récolte, la colonie aura besoin d’une alimentation additionnelle avec du sirop de sucre au cours de l’automne afin de suppléer aux aliments qui étaient entreposés et d’assurer d’une survie à l’hiver jusqu’au printemps suivant. Cela signifie que sans source adéquate d’aliments, les ruches n’auront pas assez pour passer l’hiver, ce qui conduira à un effondrement de la colonie avant le printemps, moment où elles peuvent recommencer à se repeupler.

2018-Bees_Matter_FactorsAffectingHoneyBe
bottom of page